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29 novembre 2022

Crise de l’énergie : l’UIT porte une série de demandes auprès du gouvernement

Crise de l’énergie : l’UIT porte une série de demandes auprès du gouvernement
Pas de fabrication française sans énergie.
La filière textile redoute les conséquences destructrices de la crise énergétique.
L’UIT porte une série de demandes auprès du gouvernement

- mise à jour 29 novembre 2022 - 

Avec des factures multipliées par 5, 10 ou 20, des prix volatiles, la hausse exponentielle des prix de l’énergie frappe les industriels du secteur textile. Toute la filière redoute ses conséquences destructrices car l’énergie représente un des principaux postes de coûts des fabricants. Les contrats garantissant aux entreprises des tarifs stables de l’électricité et du gaz sur plusieurs années arrivent à échéance. Une renégociation se ferait avec des tarifs multipliés par 10 pour certains, alors que d’autres ont déjà vu leur contrat dénoncé par des opérateurs ne pouvant tenir leur engagement tarifaire. 

Le gouvernement prône la sobriété et la réduction de 10% de consommation pour tous, particuliers comme entreprises. Les entreprises textiles ont déjà optimisé de longue date leurs installations de manière à réduire leur consommation énergétique. Atteindre un niveau de consommation inférieur leur permettant de compenser les hausses de prix nécessitera plusieurs années d’investissement, une révision profonde de leurs process, et la disponibilité sur le marché de nouvelles machines industrielles plus performantes. Cela revient à une nouvelle révolution industrielle. 

A ce constat viennent s’ajouter des distorsions de concurrences, notamment avec l’Espagne et le Portugal, apparues ces derniers mois, peuvent faire craindre la reprise des délocalisations.
Les entreprises textiles ont besoin d’un cadre serein et de perspectives pour continuer à investir dans leur outil productif. Dès le mois de juin, l’UIT évaluait la situation pour les accompagner et proposer des solutions au gouvernement. 
 

Entreprises textiles, aidez-nous en vous rapprochant de votre syndicat pour témoigner et étoffer notre dossier. Plus nous pourrons compter d’exemples concrets, plus nos demandes auront du poids.
 

Vous trouverez ci-après un point à date.

- Nos demandes

- Actions menées par l’Union des Industries Textiles depuis début juin

 

Concernant les aides aux entreprises, merci de vous référer à cette page

 

Nos demandes 

>> Les industries textiles ne sont pas suffisamment considérées comme des industries énergo-intensives

1.    Intégrer les activités de tissage (code NACE : 13.20z), tricotage (code NACE : 13.91z) et ennoblissement (code NACE : 13.30z) dans l’annexe I des « secteurs et sous-secteurs particulièrement touchés » dans laquelle figurent déjà les activités de préparation de fibres textiles et filature (code NACE : 13.10z) dont le moulinage.

 

 

 

>> Les hausses des coûts de l’énergie vont impacter fortement et durablement les entreprises textiles au fur et à mesure de la sortie de leur contrat en cours

Les entreprises du textile sont directement confrontées aux hausses des coûts de l’énergie dès lors qu’elles ne sont plus couvertes par les contrats qu’elles avaient négociés il y a quelques années (pour des durées pouvant varier généralement entre 2 et 3 ans).
Ainsi, si un certain nombre d’entreprises textiles sont déjà fortement impactées par ces hausses, la plupart d’entre elles vont l’être tout au long des années 2022 et 2023, au fur et à mesure de la date de sortie de leur contrat actuel.


2.    A moyen terme : prolonger le dispositif d’aide jusqu’à fin 2024 pour permettre aux entreprises qui ne seront plus couvertes par leur contrat en cours de pouvoir en bénéficier afin d’atténuer les effets des fortes augmentations de prix auxquels elles vont être directement et brutalement confrontées (principe d’équité entre les entreprises d’un même secteur d’activité).

Comparaison de tarifs sur deux périodes avant et après covid en France : le coût du MWh passe de 48 à 347 euros - https://www.rte-france.com/eco2mix

 

>> Les conditions d’obtention des aides fixées par la France ne sont pas adaptées à la situation très concurrentielle des entreprises du textile

L’ajout par la France du critère concernant l’EBE – qui n’a jamais été imposé par Bruxelles – restreint drastiquement les conditions d’éligibilité pour les entreprises de textile françaises. 

  • Cela leur est d’autant plus préjudiciable que leurs concurrentes directes espagnoles ou portugaises ne semblent pas soumises à cette même condition, ce qui créé de facto une distorsion de concurrence en Europe. Certains clients leur ont d’ores et déjà fait savoir qu’ils allaient consulter d’autres fournisseurs situés dans ces pays afin de pouvoir bénéficier de tarifs plus avantageux.
  • L’année de référence 2021 n’est pas appropriée à nos industries, dont les contrats se terminent surtout à partir de la fin de l’année 2022. Il faut faire évoluer l’année de référence
  • Fournir pour 2022 un EBE trimestriel, surtout pour une PME, est totalement inapproprié. En effet, si l’EBE est objectif et contrôlable annuellement dans la mesure où les écritures d’inventaire sont prises en compte et que cet EBE est audité, en revanche, un EBE trimestriel est peu fiable et en plus, facilement manipulable.
  • La condition d’un EBE négatif créé une distorsion de concurrence entre les entreprises d’un même secteur qui sont confrontées aux mêmes augmentations des coûts de l’énergie puisque seules celles qui enregistreront un EBE négatif auront droit aux aides de 50 % (voire 70 %), ce qui tend à pénaliser les entreprises qui auront connu, elles aussi, une baisse de leur EBE mais sans que celui-ci ne devienne négatif.

3.    Supprimer le critère portant sur l’EBE des conditions d’éligibilité aux aides

4.    Faire évoluer l’année de référence
 

>> Quota ARENH

5.    Définir des quotas ARENH supplémentaires pour le court terme supérieurs à 120TWh

 

>> Simplifier les démarches administratives pour les soutiens à l’investissement 

Les industriels textiles n’ont pas attendu la crise actuelle pour investir dans la transition énergétique . Néanmoins L’URGENCE de la situation implique :
6.    Augmenter les soutiens financiers sur les projets de transitions énergétiques (certains, trop légers, faisant reculer des entreprises désireuses de se transformer).

7.    Simplifier les démarches administratives et réduire les délais de mise en place (obtention des moyens financiers, permis de construire…).

8.    Inciter les banques à soutenir les industriels pendant cette période délicate par la mise en place ou la reconduction de lignes de crédits et la non-dégradation de la note de l’entreprise.

9.    Allouer une subvention spécifique pour que notre CTI, l’IFTH, en lien avec les pôles de compétitivité textile, puisse entamer, dès à présent, des travaux de recherche sur des nouveaux process permettant une baisse significative de l’usage du gaz et de l’électricité pour nos industries.

 Actions menées par l'Union des Industries Textiles

3 juin 2022
-    Evaluation de la consommation énergétique de gaz et d’électricité des entreprises textiles, et de leur niveau dépendance (part du CA) notamment pour les entreprises d’ennoblissement. L’usage du gaz permet d’atteindre des températures de chauffage de l’eau de manière plus précise que l’électricité et évite une surconsommation énergétique lors des opérations de teinture par exemple.  

L’UIT a complété cette enquête afin d’évaluer leur consommation et les différences de coût et leur impact sur 2022 et 2023.

13 juillet 2022
-    En faveur des éléments récoltés, l’UIT a transmis un dossier à Monsieur Roland Lescure, Ministre délégué en charge de l’Industrie. L’UIT demande la prise en compte des entreprises de Tissage, de Tricotage et d’Ennoblissement dans les « Secteurs et sous-secteurs particulièrement touchés » par la crise énergétique au même titre que les activités de préparation de fibres et la filature. 
 -    Un dossier plus complet a été transmis au Medef et à France Industrie, sur des demandes plus générales, qui concernent plus largement l’Industrie 

24 août 2022
Réunion de Bureau spécial énergie. Demandes intégrées au document de synthèse

25 août 2022
-    Rédaction conjointe d’un courrier et d’un dossier avec les fédérations textiles européennes envoyés par EURATEX à la Commission Européenne demandant des mesures de sauvegarde pour l’industrie du textile et de l’habillement (lien)

26 août 2022
-    Interview d’Olivier Ducatillion sur Radio Classique

29 / 30 août 2022
-    Olivier Ducatillion et Yves Dubief alertent Roland Lescure et Christophe Béchu lors de la REF du MEDEF 

7 septembre 2022
-    Interview d’Olivier Ducatillion dans Le Monde

8 septembre 2022
-    Rendez-vous d’Olivier Ducatillion , Yves Dubief et Eugène Deleplanque au cabinet de Bruno Le Maire avec son directeur adjoint de cabinet

3 octobre 2022

- Rendez-vous d'Olivier Ducatillion, Yves Dubief et Bernadette Fulton au cabinet de Roland Lescure avec son directeur adjoint de cabinet et sa conseillère en charge de nos dossiers

L'Union des Industries Textiles porte également la voix des industriels par le biais d'actions presse.

18 octobre 2022

- L'Union des Industries Textiles et ses partenaires innovation lancent la « Révolution pour la transition énergétique des Industries Textiles » 

28 octobre 2022

- L'Union des Industries Textiles réagit aux mesures annoncées par le gouvernement par un communiqué

- L'ennoblissement textile est ajouté à l'annexe I Secteurs et sous-secteurs particulièrement touchés publié par la Commission Européenne

01 novembre 2022

- Interview d'Olivier Ducatillion sur BFM Business au cours d'un grand entretien dans Good morning business

 

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