PFUE : une chance pour l’industrie textile française
L'année 2022 offre une double opportunité politique : en France, comme à l’Union Européenne, un nouveau président -ou une nouvelle présidente !- prend ses fonctions cette année.
Ceci est suffisamment rare pour être souligné puisque la présidence tournante du Conseil de l’Union européenne (PFUE) n’a lieu que tous les 14 ans, soit la dernière fois pour la France en 2008.
Pour la Présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, les priorités sont claires : sortir de la pandémie, traverser les défis économiques grâce notamment au plan de relance européen de 800 milliards d’euros, répondre à l’urgence énergétique et environnementale, assurer la mutation numérique et développer les compétences nécessaires pour l’assurer.
Ces ambitions, largement partagées par la France, révèlent une prise de conscience majeure de nos gouvernants : la nécessité d’asseoir notre souveraineté économique en tant qu’Etat-membre et en tant qu’Union. C’est dans cette perspective que l’action collective prend tout son sens, d’autant que les impacts de ces 6 mois de présidence européenne iront bien au-delà du premier semestre.
Ce binôme France-Europe s’illustre dans la mise en œuvre des objectifs politiques : à côté des PIA français, dont le dernier, doté de 20 milliards d’euros sur 5 ans, est orienté notamment sur l’innovation et les technologies vertes, sont initiés des Projets Importants d’Intérêt Européen Commun (PIIEC), projets plurinationaux dédiés à la coopération industrielle. Pour les uns comme pour les autres, il s’agit de mutualiser fonds publics et engagements privés.
De même, en France comme en Europe, le textile a été identifié comme stratégique, justifiant à ce titre d‘une attention et d’aides spécifiques. Au niveau national, le Plan de relance -partiellement financé par l'Europe- a apporté son soutien aux projets d’investissements de notre secteur, notamment ceux orientés vers la reconstitution de filières de production autonomes. Au niveau européen, le textile est l’un des 14 écosystèmes sur lesquels la Commission apportera un cadre réglementaire favorable à l’investissement dans l’innovation, au développement des compétences et au renforcement de la compétitivité internationale.
Dans le droit fil de cette résonnance France-UE, l’UIT a défini dans son Livre Blanc des propositions pour accompagner ces transitions et en faire, au-delà d’un défi, un véritable levier de déploiement pour notre secteur. En partenariat avec Euratex et nos institutions nationales et européennes, nous travaillons à construire notre autonomie collective.
Elargissons notre champ de vision pour un avenir plus durable et productif !
Vanessa de Saint-Blanquat